vendredi 28 avril 2017

Programme régional de la forêt et du bois : implication des acteurs du Puy-de-Dôme

3 des 25 massifs forestiers du Programme régional de la Forêt et du Bois concernent le Puy-de-Dôme. En tant que co-animateur des chartes forestières de territoire du département, l’Association des Communes forestières du Puy-de-Dôme a piloté la réalisation d’un premier diagnostic pour 2 de ces massifs et pris part à celui réalisé sur le troisième, en lien avec les collectivités et les acteurs de la forêt et du bois. Si les retours témoignent de la grande diversité des contextes forestiers du département, une synthèse est possible :
  • des surfaces forestières de production à conforter, avec des besoins en termes d’amélioration et de renouvellement des peuplements, notamment ceux issus des plantations FFN ;
  • à l’inverse, il existe de nombreuses surfaces forestières pas ou peu valorisées, en particulier dans les vallées (Sioule, Dordogne, Couzes…) ;
  • un manque de débouchés pour les bois de sapins et feuillus (accru pour les gros bois), avec une sylviculture qui s’oriente donc vers l’épicéa et le douglas ; plus généralement, un décalage entre la variété de la ressource locale et la spécialisation des filières de transformation ;
  • un contexte local qui favorise une gestion par coupe rase en forêt de conifères, dont l’impact paysager et environnemental pose de plus en plus question ;
  • une multifonctionnalité très marquée, avec des enjeux importants quelque soit l’approche : économique, sociale ou environnementale ;
  • forte fréquentation du public ;
  • un impact déjà visible des changements climatiques, notamment en lien avec l’altitude ;
  • déficit en bûcherons manuels ;
  • besoin d’investissement en voirie forestière (linéaire et places de dépôt) ;
  • des scieries bien implantées, mais leurs débouchés les orientent vers des produits peu transformés d’où une faible adéquation avec les besoins de la deuxième transformation ;
  • besoin en animation forestière locale, dans un département où la culture forestière est peu développée et où la propriété est très morcelée aussi bien en forêt privée qu’en forêt publique (cas particulier des biens de sections de communes) ;
  • nombreuses démarches territoriales portées par les collectivités (communes, EPCI, Département) : Chartes forestières de territoire, Schémas de dessertes forestières, Plan locaux d’actions forestières, LEADER, utilisation de la voirie forestière…
  • des déséquilibres forêt-gibier observés, surtout pour le Sud-ouest du département ;
  • la place de la forêt est indissociable de problématiques paysagères, en lien avec la place des espaces agricoles ouverts.